L'ange de la rue (Frank Borzage, 1928)
Une jeune fille pauvre qui a volé pour soigner sa mère se réfugie dans un cirque. Elle y rencontre un peintre qui tombe amoureux...
On ne dira jamais assez de bien des quatre mélos réalisés par Frank Borzage à la Fox entre 1927 et 1929. Ce sont les parangons d'un cinéma à jamais révolu dont la foi indéfectible dans une histoire apparemment très simple était exprimée à travers une mise en scène d'une pureté inouïe. Pour l'œuvre de Borzage, contrairement à celle de Sirk, pas de regard ironique possible, pas de postérité entretenue par une descendance dégénérée (Fassbinder, Ozon, Haynes...). Dans Street angel, le cinéaste est parvenu à un tel degré de maîtrise qu'il n'y a presque pas de cartons pour faire avancer la narration. Les images suffisent.
Voyez les plans-séquences magistraux du début qui, en un minimum de temps, donnent vie à la Naples recréée en studio! Admirez la grâce absolue de Janet Gaynor dont l'interprétation est au-delà des mots! Appréciez la limpidité d'une écriture dramatique révélant la complexité des enjeux d'une trame très simple; permettant ainsi à l'auteur de montrer de la plus émouvante des manières que la foi est l'essence d'un couple. Savourez la bonne dose d'humour dont Borzage teinte son mélodrame, évitant allègrement la lourdeur pathétique! Pleurez devant l'acmé finale, manifestation d'un amour définitivement triomphant digne de Elle et lui! Le film est muet mais rarement des cris auront été si bouleversants au cinéma. "Look at myes eyes Gino !"
Tags: Charles Farrell, Frank Borzage, Janet Gaynor, mélodrame
Une jeune fille pauvre qui a volé pour soigner sa mère se réfugie dans un cirque. Elle y rencontre un peintre qui tombe amoureux...
On ne dira jamais assez de bien des quatre mélos réalisés par Frank Borzage à la Fox entre 1927 et 1929. Ce sont les parangons d'un cinéma à jamais révolu dont la foi indéfectible dans une histoire apparemment très simple était exprimée à travers une mise en scène d'une pureté inouïe. Pour l'œuvre de Borzage, contrairement à celle de Sirk, pas de regard ironique possible, pas de postérité entretenue par une descendance dégénérée (Fassbinder, Ozon, Haynes...). Dans Street angel, le cinéaste est parvenu à un tel degré de maîtrise qu'il n'y a presque pas de cartons pour faire avancer la narration. Les images suffisent.
Voyez les plans-séquences magistraux du début qui, en un minimum de temps, donnent vie à la Naples recréée en studio! Admirez la grâce absolue de Janet Gaynor dont l'interprétation est au-delà des mots! Appréciez la limpidité d'une écriture dramatique révélant la complexité des enjeux d'une trame très simple; permettant ainsi à l'auteur de montrer de la plus émouvante des manières que la foi est l'essence d'un couple. Savourez la bonne dose d'humour dont Borzage teinte son mélodrame, évitant allègrement la lourdeur pathétique! Pleurez devant l'acmé finale, manifestation d'un amour définitivement triomphant digne de Elle et lui! Le film est muet mais rarement des cris auront été si bouleversants au cinéma. "Look at myes eyes Gino !"
Tags: Charles Farrell, Frank Borzage, Janet Gaynor, mélodrame