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HOMMAGE a Georges MOUSTAKI

Démarré par kidman, 23 Mai 2013 à 11:05:55

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kidman




                 L'auteur-compositeur-interprète français s'est éteint cette nuit à Nice des suites d'une maladie pulmonaire.
Arrivé à Paris en 1951, il y a fait une rencontre déterminante, celle de Georges Brassens qui l'a intronisé dans le monde des cabarets parisiens. C'est en son hommage qu'il a adopté le prénom Georges. Il y croise aussi Dalida, Jean-Claude Brialy, Jean Paul Sartre ou encore Simone de Beauvoir. En 1958, il rencontre Edith Piaf. Il écrira pour elle l'une de ses plus célèbres chansons, "Milord". Il va ensuite écrire pour Yves Montand, Serge Reggiani ou encore Barbara. En mai 68, il écrit "Le Métèque", ballade romantique sur un étranger sans attaches, un "Juif errant, un pâtre grec". C'est un succès international qui le rendra célèbre. En janvier 1970, il fait son premier grand concert en vedette à Bobino. On découvre alors un artiste qui privilégie une ambiance chaleureuse, de proximité avec son public. Son dernier album, "Solitaire", est paru en 2008. Un artiste prolifique totalement hors norme qui a échappé à toute définition et qui a écrit l'une des plus belles chansons du patrimoine de la chanson française (plus de 300 chansons).
"L'homme descend du songe", disait-il. Bon voyage Georges !


Georges Brassens : Les Copains D'Abord : Excellent Excellent Excelent, Le Meilleur Clip De Brassens


Georges Moustaki - Le Meteque
l'amour est comme un grand livre, si on tourne les pages trop vite, on arrive à la fin sans rien avoir compris !!

kidman

l'amour est comme un grand livre, si on tourne les pages trop vite, on arrive à la fin sans rien avoir compris !!

sendrillon

Ne méprisez la sensibilité de personne. La sensibilité de chacun, c'est son génie.

nordiq

#3



                                        GRAND  HOMMAGE  ET RECONNAISSANCE                                         A  MOUSTAKI













Continuant à explorer l'histoire de la chanson depuis les années 1900, « Les Greniers de la Mémoire » proposent, depuis la semaine dernière, une rencontre en trois volets avec Georges Moustaki. Révélé en 1969 par sa chanson Le Métèque, Moustaki est bien plus qu'un interprète... Retour sur sa mémoire grâce à un entretien de Karine Le Bail avec le chanteur.


Avec Le Métèque, « hit » estampillé du printemps 1969, Georges Moustaki connaît un premier grand succès en tant qu'interprète. Succès en forme d'autoportrait vite affranchi des frontières hexagonales : il annonce en effet le renom international de ce citoyen du monde qui se sent « rarement étranger quelque part » ; pour preuve, dès l'été 1969 « le pâtre grec » enregistre Le Métèque en italien, en anglais, en allemand et en espagnol.
Moustaki sort alors « d'une ombre qu'il ne méritait pas » (Le Figaro, 6 juillet 1969). Cette entrée dans la lumière du chanteur « bohème » - tel que la presse se plaît alors à le surnommer - ne doit ni à un coup de poker d'une maison de disque ni au hasard. Moustaki, c'est en effet, depuis une quinzaine d'années, un homme au travail, et depuis la fin des années 1950 une valeur sûre. Sûre mais méconnue du grand public qui retient plus volontiers les interprètes que les auteurs-compositeurs.
Avec Le Métèque, les feux de la rampe l'éclairent donc sous un nouveau jour, seul, en vedette.
On ne saurait ici résumer la carrière de Moustaki, sa richesse, ses méandres. Contentons-nous de lever le voile sur les années préparant la reconnaissance. L'artiste y reviendra d'ailleurs lors des entretiens recueillis par les Greniers de la Mémoire.
Né Yussef Mustacchi à Alexandrie en mai 1934, le fils de Nessim et Sarah et futur chanteur arrive en France en 1951. Il est issu d'une famille d'origine grecque (Corfou) et de culture cosmopolite (juive, italienne, arabe, grecque, française), tout comme la ville du Caire, mère nourricière de son premier imaginaire. Il arrive dans la capitale française pétri de culture française. Il a fréquenté l'école française du Caire où son père tenait une librairie. Il s'installe chez sa sœur et son beau-frère, qui eux-mêmes tiennent une librairie, et il projette – s'en étonnera-t-on ? - de travailler dans l'édition. Mais il devient journaliste (pour un titre égyptien), barman, pianiste de bar, et il hante l'univers musical du début des années 1950. Dès 1955, il est chanté par Jacques Doyen, Catherine Sauvage, Irène Lecarte, propose ses chansons à Salvador. Il passe lui-même dans plusieurs cabarets : La Colombe, le Port du Salut, le College Inn. En 1954, il est saisi par la découverte de Georges Brassens – au point d'adopter son prénom. L'auteur du Gorille, qu'il rencontre, l'encourage à persévérer.
En 1958, nouveau rendez-vous déterminant, avec Piaf. A l'âge de 13 ans, il l'avait vu en concert au Caire, avec sa mère. Cette fois, il la rencontre par le biais du guitariste Henri Crolla et le soir-même dîne à la table de la chanteuse. Coup de foudre réciproque. Pour Piaf il écrit de nombreuses chansons, seul ou en collaboration : La Fille et le gitan, Les Orgues de barbarie, T'es beau tu sais (avec Henri Contet), Un étranger(avec Robert Chauvigny et Evan Geraint), bien sûr Milord (sur une musique de Marguerite Monod), etc. Avec quelques autres collaborations (Dalida par exemple, pour La Fille aux pieds nus, 1959), la fin de la décennie le confirme comme un des tout bons auteurs et auteur-compositeurs du moment.
Il enregistre un premier 33 t en 1960. Mais les huit titres de l'album (Les orteils au soleil - Les musiciens - Prés de chez moi - Eden Blues - Le jugement dernier - De Shanghai à Bangkok - Ce n'est pas la première fois - J'attends le jour) ne lui valent pas la reconnaissance qu'ils devraient lui valoir. L'année suivante, il décide de se consacrer à l'étude de la composition musicale et de la guitare classique.
Après Milord, c'est de nouveau comme auteur-compositeur qu'il connaît le succès, en forme de consécration, au travers de deux collaborations, avec Barbara, puis avec Serge Reggiani - que la « chanteuse de Minuit » vient d'adouber en l'invitant à la précéder sur scène, à Bobino. Georges Moustaki écrit et compose pour Barbara dès le début des années 1960. Il chante avec elle leur premier duo lors d'un Discorama de mai 1962 (Fleurs de méninges, la musique étant de lui et le texte d'Emile Noël). Mais c'est quatre ans plus tard qu'il lui offre une chanson plus mémorable : La Longue dame brune (1966), à laquelle succéderont notamment Moi j'me balance (1969), La Ligne droite (1972, musique de Barbara). S'agissant de Serge Reggiani, il collabore surtout avec lui pour ses albums de 1967 (Ma Solitude, Ma Liberté, Sarah) et 1968 (Madame Nostalgie, Moi j'ai le temps, Votre fille a vingt ans), avant de lui donner Tes gestes (1970).
Ces deux rencontres sont déterminantes. Tout d'abord, en 1967, considérant qu'elle ne pourra jamais chanter sur scène les duos sans lui (Fleurs de Méninges, La Longue dame brune), Barbara l'emmène en tournée. Tournée au cours de laquelle, à la suite d'un malaise de la chanteuse, Moustaki doit faire des débuts totalement improvisés sur une grande scène. Puis le travail avec Reggiani joue son rôle : le mouvement créé autour de la réussite du créateur des Loups entrouvre les portes des studios à Georges Moustaki. Il rêve d'enregistrer un album qui, sur la longueur, lui ressemblerait. La seule et première proposition ne porte cependant que sur un 45 tours. Il enregistre Joseph et Il est trop tard en 1968. De nouveau sans succès. Ces titres ne seront reconnus que l'année suivante, après la découverte du Métèque, autre 45 tours, par les radios et le grand public. Une chanson qui, du reste, avait été refusée à plusieurs reprises par les maisons de disque. Une lenteur propre à la maturation, qui lui permettra, en 1970, pour son premier Bobino, de dire, en un clin d'œil : « Je débute au music-hall » (L'Humanité, 5 janvier 1970). La chose est, on l'aura compris, en partie vraie. En partie seulement. Combat peut alors titrer : « Un débutant célèbre à Bobino » (6 janvier 1970).

Depuis lors, Georges Moustaki égrène ses disques sur les ans, avec un talent égal. Un talent serein, excursionniste, hédoniste. Un talent, aussi, à l'image de sa philosophie, résumée dans la parabole d'une vraie-fausse paresse doublée du refus de la chanson-marchandise.
« Ma paresse est surtout idéologique. Je déteste ne rien faire, mais je n'accepte pas de vendre mon temps. Donc je m'occupe avec tout ce qui m'apporte du plaisir et des passions. (...) Vivre avec toutes mes pulsions ludiques ou professionnelles. Voici mon plan de carrière » (« Interview », 2000, site officiel, http://www.creatweb.com/moustaki/Findex.htm)


     



  

bellparole

Ce qui rend les amitiés indissolubles et double leur charme est un sentiment qui manque à l'amour : la certitude.

(Honoré de Balzac)

alsacienne

#5
Départ d'un Grand Monsieur , merci à vous Monsieur Moustaki pour les beaux textes que vous nous avez offert
"Vous avez toute la mort pour vous reposer ...."
georges moustaki le facteur

Georges Moustaki-Joseph

Dire qu'il faudra mourir un jour
Dire qu'il faudra mourir un jour
C'est dur à penser, il faut bien le dire.

Dire qu'il faudra rester tout seul
Dans la tristesse d'un linceul
Sans une fille pour la nuit,
Sans une goutte de whisky.
Celui qui se perd dans sa passion a moins perdu que celui qui a perdu sa passion.
J'ai peut-être pas la Taillefine, j'ai pas les bras Weigth Watcher, j'ai pas les cuisses Contrex, j'ai pas les fesses Spécial K mais j'ai le coeur gros comme un pot de Nutella :)

The_Best

"BRASSENS ÉTAIT MON MAÎTRE, PIAF ÉTAIT MA MAÎTRESSE"
Les "Grands Hommes" ne meurent jamais ne dit-on pas ? Avec tes compères Brel, Brassens, Le Forestier, Ferré, tes chansons ont bercé mon adolescence et appris à aimer notre belle langue, le français.
Combattant sans faille de cette liberté que tu chantais à merveille, "anarchiste" gentil ";)
"Nous avons toute la vie pour nous amuser, nous avons toute la mort pour nous reposer !"
Cette phrase, quelle belle philosophie ! Au revoir poète...



Le marche de Sacco y Vanzetti - George Moustaki
La Philosophie, Georges Moustaki
Si ceux qui disent du mal de moi savaient exactement ce que je pense d'eux, ils en diraient bien davantage... (Sacha Guitry)

alsacienne

Celui qui se perd dans sa passion a moins perdu que celui qui a perdu sa passion.
J'ai peut-être pas la Taillefine, j'ai pas les bras Weigth Watcher, j'ai pas les cuisses Contrex, j'ai pas les fesses Spécial K mais j'ai le coeur gros comme un pot de Nutella :)

magnolia

Ne fais pas aux autres ce que tu n'aimerais pas que l'on te fasse.....

imotius

Georges Moustaki Ma liberte

un grand musicien et l'un des ambassadeurs de la langue française
je me rappelle etant ado la chanson "ma liberté" et je la joué sur ma guitare.

P.S.  bien le bonjour a tous mes acros et desolé de cette absence du a la connexion  ???
Sur le chemin des délices j'ai goûté à ton nectar aux parfums ennivrants des nuits d'orient...