Nouvelles:

Nouvelle version 2024 du forum installée  !

Menu principal

Poèmes et Poésies

Démarré par fleurose, 27 Mai 2011 à 19:49:46

« précédent - suivant »

bbchaton

La source

Tout au long de l'année
Me parle cette source
En janvier enneigée,
En février gelée,
En mars encore boueuse,
En avril chuchotante
En mai garnie de fleurs,
En juin toute tiédeur,
En juillet endormie,
En août presque tarie,
En septembre chantante,
En octobre dorée,
En novembre frileuse
En décembre glacée.
C'est toi, petite source,
Le coeur de la forêt !

LOUIS GUILLAUME

hilary_

Assise sur la plage je regarde l'horizon bleu azure
C'est comme s'il m'attirait
Et ne laisse mon regard se détourner
Figée sur cette direction je plonge dans mes idées
Souvenirs tristes ou gaies
Peu importe, juste cette immensité
Sentiments aussi grands que ce monstre liquide
Bercée par le bruit des vagues
Une larme qui coule, un sourire discret
Après vient une phase de détente de sensation de vide
Mer tu peux être aussi grande que tu peux
Jamais tu ne pourras dépasser mon cœur et mon océan intérieur
Mon cœur peut aimer à l'infini toi tu as l'autre rive comme limite
Tes profondeurs ténébreuses ne sont pas plus obscures que mes peines
Mais comme la difficulté c'est la mer à boire
Pour toi je ne pourrai être qu'une gorgée .





bbchaton

Frédéric MONNERON   (1813-1837)


Les Alpes

Ils vont toujours. L'horizon s'ouvre immense,
Il se gonfle, il se perd, et toujours recommence ;
Confus, inépuisable, il s'enfuit, reculant
L'orageuse étendue au flot étincelant.
Et les monts sur les monts s'accumulent sans cesse ;
Le haut plateau succède au plateau qui s'abaisse,
Bordant de ces créneaux lugubres, désolés,
Les horizons de neige au clair azur mêlés.
Le glacier, qui se roule en vagues cristallines,
Allume aux feux du jour ses verdâtres collines. [...]

Le guide,
Ouvrant le manteau noir étoilé par la neige,
De ses plis ténébreux l'enveloppe sans bruit,
Et le poète errant dans l'éternelle nuit,
De montagne en montagne et d'abîme en abîme,
Se berce dans sa chute, au gré d'un vent sublime. [...]

Il tombe, il rebondit, il tombe, il tombe encor,
Et de son oeil sanglant jaillit l'étoile d'or.
Abîme, vous chantiez, vous résonniez de joie !
Toi, terre ! tu tremblais en accueillant ta proie !

Palaos

 Le ciel complice de nos écrits


Moi, je couche sans raison,
Ma passion, dans le verbe noir ;
Pour croire, en une certaine résurrection...
A quoi bon ? C'est un reflet dans le miroir...

Elle, applique en son aquarelle,
L'arc-en-ciel, aux couleurs de la vie,
Toutes unies dans une cascade charnelle...
Irréelle... Pour mon être assombri...

Moi, je rime sans façon, infini bien être,
Mon amour de l'écriture sous un ciel d'été.
Pour avoir, dans un futur peut-être...
Mon envol au ciel du paradis de la vérité...

Il, voudrait renaître un soir,
Dans l'ombre d'un ciel de pluie.
Assombri dans le kaléidoscope du désespoir...
Réalité... Pour mon envie emplie d'espoir...

Lui et elle, par une traînée de plumes d'oie,
Se retrouvent scellés par la pureté des mots,
Elle et lui, dans un concert un peu hors la loi,
Se sentent bien en échangeant leurs rimes en écho.

bunni

Alfred de MUSSET   (1810-1857)
>
>
> A une fleur
> Que me veux-tu, chère fleurette,
> Aimable et charmant souvenir ?
> Demi-morte et demi-coquette,
> Jusqu'à moi qui te fait venir ?
>
> Sous ce cachet enveloppée,
> Tu viens de faire un long chemin.
> Qu'as-tu vu ? que t'a dit la main
> Qui sur le buisson t'a coupée ?
>
> N'es-tu qu'une herbe desséchée
> Qui vient achever de mourir ?
> Ou ton sein, prêt à refleurir,
> Renferme-t-il une pensée ?
>
> Ta fleur, hélas ! a la blancheur
> De la désolante innocence ;
> Mais de la craintive espérance
> Ta feuille porte la couleur.
>
> As-tu pour moi quelque message ?
> Tu peux parler, je suis discret.
> Ta verdure est-elle un secret ?
> Ton parfum est-il un langage ?
>
> S'il en est ainsi, parle bas,
> Mystérieuse messagère ;
> S'il n'en est rien, ne réponds pas ;
> Dors sur mon coeur, fraîche et légère.
>
> Je connais trop bien cette main,
> Pleine de grâce et de caprice,
> Qui d'un brin de fil souple et fin
> A noué ton pâle calice.
>
> Cette main-là, petite fleur,
> Ni Phidias ni Praxitèle
> N'en auraient pu trouver la soeur
> Qu'en prenant Vénus pour modèle.
>
> Elle est blanche, elle est douce et belle,
> Franche, dit-on, et plus encor ;
> A qui saurait s'emparer d'elle
> Elle peut ouvrir un trésor.
>
> Mais elle est sage, elle est sévère ;
> Quelque mal pourrait m'arriver.
> Fleurette, craignons sa colère.
> Ne dis rien, laisse-moi rêver.
>
>

Palaos

La plage

Terre et mer

la mer, grondement perpétuel à l'assaut de la terre
la terre, résistance immobile et silencieuse
Vagues impatientes, puissantes, soutenues par un vent vif
armée immense prenant son élan depuis l'horizon bleu-vert
blanchie par une colère qui va croissant à l'approche de la côte
mugissant de ses mille voix comme pour impressionner l'ennemi
venant épuiser sa force de façon décevante sur l'immense plage
Celle-ci est piétinement infini de fantassins invisibles
contre lesquels la mer envoie sans relâche sa cavalerie
les uns et les autres répandent sans cesse un sang de sable
qui s'écoule au fil du temps comme une vie sans fin



Sur la plage

terre et mer se rencontrent
elle n'est déjà plus la terre
elle n'est pas encore la mer
enjeu dérisoire de combats sans vainqueur
changeante au gré des saisons et du vent
elle ne peut cependant disparaître
elle n'appartient à personne
Certains matins de trêve, tout tumulte apaisé
elle peut alors être elle-même
et laisser s'épanouir sa beauté naturelle

Palaos

               L'océan de mon coeur


Toi l'écume qui a ramené ma vie à la surface,
La vague qui a éloigné mes sombres jours,
Le soleil qui a réussi à faire fondre la glace,
Qui emprisonnait mon coeur depuis toujours,
Toute l'eau ne suffirait à ramasser
Les larmes qui ont coulé sur mes deux joues,
Et tous les coquillages qui arpentent mes plages d'acier,
Ne pourraient combler le vide qui me sépare de l'amour ;
Ces sentiments que jamais je n'ai pu ressentir ni exprimer,
Ces émotions qui, dans ma tendre enfance m'ont tant manquées,
Rien ne pourra les remplacer,
Même l'amour que tu m'as porté,
Toi l'océan de ma vie, la flamme de ma vie,
Refoule tes yeux savoureux qui ont consumé mes envies,
Oublie le temps passé à rire et à souffrir,
Et donne-moi le temps d'oublier des eaux de cire,
Ces maux futiles, inondés de désir,
Laisse mes plaies se refermer,
Et mes yeux pleurer,
Que mon corps se plonge dans un océan plus beau,
Et que mon coeur retrouve la chaleur à nouveau,
Celle qui a su enflammer nos âmes aquatiques,
Et a pu brûler nos armes pacifiques.

bbchaton

Le pont Mirabeau

Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine.

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

    Guillaume Apollinaire (alcools)

Noir_Blanc

        Sois tranquille, cela viendra !

Sois tranquille, cela viendra ! Tu te rapproches,
tu brûles ! Car le mot qui sera à la fin
du poème, plus que le premier sera proche
de ta mort, qui ne s'arrête pas en chemin.

Ne crois pas qu'elle aille s'endormir sous des branches
ou reprendre souffle pendant que tu écris.
Même quand tu bois à la bouche qui étanche
la pire soif, la douce bouche avec ses cris

doux, même quand tu serres avec force le nœud
de vos quatre bras pour être bien immobiles
dans la brûlante obscurité de vos cheveux,

elle vient, Dieu sait par quels détours, vers vous deux,
de très loin ou déjà tout près, mais sois tranquille,
elle vient : d'un à l'autre mot tu es plus vieux.

Philippe Jaccottet

lumières

#39
           La lumière glorieuse - poésie inspirée


Une nuit tout en regardant en haut
J'ai vu une lumière briller dans le ciel
Il a scintillé glorieusement de l'amour de Dieu.
Tellement admirablement lumineux... tantôt.

C'était une nuit froide, croquante, claire.
Je pourrais voir pour toujours et jamais.
La beauté de tout si lumineux.
C'était une nuit où je n'oublierais jamais....

Il y avait des millions du scintillement tient le premier rôle.
Chacun avec un brillant son...
Presque briller près et loin jusqu'ici.
Me laissant savoir que je n'étais pas seul.

Puis toute la soudain, une tient le premier rôle tenu dehors.
Elle est venue à moi comme si dans un rêve.
Attirant mon attention sans aucun doute.
Apportant le message de Dieu, semble-t-il.

Au centre était une vue magnifique.
Un ange qui était vue à voir.
Son omniprésence était une lumière glorieuse.
Elle a été habillée en doucement blanc et or.

Dire « Dieu m'a envoyé ici.
Puisqu'il vous aime ainsi.
Il veut que vous sachiez il vous juge cher.
Il volonté jamais, vous a jamais laissé vont. «

à partir de ce moment dorénavant j'ai su que j'avais tout raison.
Et j'ai su que je seul ne serais jamais.
Prise juste près de cette belle vue.
L'ange indiquant « Dieu m'aime ».

Notre Dieu est tellement très juste.
Il nous aime chacun.
Dans lui nous devons placer notre confiance.
Pour son travail est un sur un...
"Le bonheur, quel qu'il soit, apporte air, lumière et liberté de mouvement."

Noir_Blanc

     Paysage étoilé


Présence rassurante
D'une étoile luisante
elle se fait si brillante
Éclaire les âme errantes
Créant une atmosphère
D'un bonheur prospère
Dormir à la belle étoile
On oubli alors le mal
Qui est là, tout autour
içi et pour toujours...
Mais ce paysage étoilé
Réussi a nous faire rêver
Nous transporte d'univers
calme comme un désert

Rêve éveiller

Noir_Blanc

Mon chemin

Je cherche le chemin,
Pour suivre ma route
Tout semble incertain
J'y ai croisé le doute.

Je cherche le chemin,
La bonne direction
Pour ce jour et demain
Trop d'interrogations !

Je cherche le chemin,
Vers quelle destination ?
Je suis un pèlerin
Ah ! Donnez-moi raison !

Hélas ! Que de chemins
D'innombrables sentiers !
Mais ou est donc le mien ?
Je voudrais le trouver !

Montrez-moi le chemin,
Éclairez ma route !
Pour que je sois certain,
Et repousse le doute.

J'ai trouvé le chemin,
Pour suivre ma route !
La Parole du divin
A dissipé mes doutes.

Dieu est le chemin
Avec moi sur ma route
Aujourd'hui et demain
Rien que je redoute.

lumières

               moments dans la vie



Il y a des moments dans la vie où vous vous ennuyez de quelqu'un
tellement que vous voulez juste les sélectionner de
vos rêves et les étreignent pour vrai !

Quand la porte du bonheur se ferme, une autre s'ouvre ;
mais souvent des périodes nous regardons si longs
porte fermée que nous ne voyons pas celui,
ce qui a été ouvert pour nous.

Ne pas aller pour des regards ; ils peuvent tromper.
Ne pas aller pour la richesse ; même cela se fane loin.
Aller pour quelqu'un qui te fait le sourire,
parce qu'il prend seulement un sourire à
faire un jour foncé sembler lumineux.
Trouver celui qui fait votre coeur sourire.

Rêver ce que vous voulez pour rêver ;
aller où vous voulez aller ;
être ce que vous voulez pour être,
parce que vous avez la seulement une vie
et une chance de faire toutes choses
vous voulez faire.

Pouvez vous avoir assez de bonheur pour te faire le bonbon,
assez d'épreuves pour vous rendre fort,
assez de douleur pour vous garder humain et
assez d'espoir de vous rendre heureux.

Les plus heureux des personnes pas nécessairement
avoir le meilleur de tout ;
ils tirent juste le meilleur de
tout qui vient le long leur manière.

Le futur le plus lumineux toujours
être basé sur oublié au delà ;
vous ne pouvez pas entrer en avant dans la vie jusqu'à
vous avez laissé aller de vos échecs et chagrins d'amour passés.

Quand vous êtes nés, vous pleuriez
et chacun autour de toi souriait.
Vivent votre vie ainsi à l'extrémité,
vous êtes celui qui sourit et chacun
autour de toi pleure.
"Le bonheur, quel qu'il soit, apporte air, lumière et liberté de mouvement."

Noir_Blanc

     Ça sent si bon la France

Quand on a roulé sur la terre entière,
On meurt d'envie de retour dans le train
Le nez au carreau d'ouvrir la portière,
Et d'embrasser tout comme du bon pain.
Ce vieux clocher dans le soleil couchant
Ça sent si bon la France !
Ces grands blés mûrs emplis de fleurs des champs,
Ça sent si bon la France !
Ce jardinet où l'on voit "Chien méchant"
Ça sent si bon la France !

A chaque gare un murmure,
En passant vous saisit :
"Paris direct, en voiture"
Oh ça sent bon le pays !
On arrive enfin, fini le voyage.
Un vieux copain vient vous sauter au cou.
Il a l'air heureux, on l'est davantage,
Car en sortant tout vous en fiche un coup.
Le long des rues ces refrains de chez nous,
Ça sent si bon la France !
Sur un trottoir ce clochard aux yeux doux,
Ça sent si bon la France !
Ces gens qui passent en dehors des clous,
Ça sent si bon la France !
Les moineaux qui vous effleurent,
La gouaille des titis,
"Paris Midi,
Dernière heure."
Oh ça sent bon le pays !
Et tout doucement, la vie recommence,
On s'était promis de tout avaler.
Mais les rêves bleus, les projets immenses,
Pour quelques jours on les laisse filer.
Cette brunette aux yeux de paradis,
Oh ça sent si bon la France !
Le PMU qui ferme avant midi "Oh là, oh là là !"
Ça sent si bon la France !
Le petit bar où l'on vous fait crédit.
Oh ça sent si bon la France !
C'est samedi faut plus s'en faire, repos jusqu'à lundi !
Belote et re-, dix de der.
Ça sent bon le pays !
Quel pays ?
Mais ça sent bon notre pays, mais oui !

Colette Renard

Palaos

Tes yeux d'océan

Recueil de poèmes courts.

Dans tes yeux d'océan
Tous mes voiliers se sabordent...
Et je viens m'échouer,
Naufragée volontaire,
Sur les rivages délice
De ton coeur aventurier !
Couchée sur ton lit de sable,
Caressée par tes alizés,
Prisonnière de ton sourire paradis,
Je me livre
Menottes à l'âme
A ton amour marin !

Véronique Audelon