Parker

 
Qui connaît l'avenir ? Que ferons-nous ? Avec qui ? Je ne parle pas de l'avenir proche, mais de celui que nous entreverrons  à peine, situé à plus de cinquante années de là. Endormi aura sans doute eu le temps de se marier douze fois de plus sur ses dix-huit nouvelles compagnes connues entre deux siestes, entre sommeil paradoxal, somnanbulisme patent et dodo profond. Mais à part ça, de quoi sommes nous sûrs ?
Jouera-t-on encore à acrostiches ? Qu'est-ce qu'on mangera ?
On voyagera c'est sûr. Dans l'espace. Des dialogues comme celui qui va suivre seront légion, à la table d'un petit-déjeuner pris en communauté. Autour d'acro. Oui, il faut  absolument que ça soit autour d'acro. Il faudra une connexion vitale. A étayer.

Bataille pour le clavier (au p'tit-déj, je rappelle, l'occasion de constater qu'on absorbera de savoureux OGM) :

Parker : Alors, tu peux toujours courir, hein ! N'y compte pas.
Brett : J'ai toujours dit qu'on pouvait pas t'faire confiance
Parker : Meuh ! Hé bé t'es bien obligé : c'est moi qui l'ai.
Brett : Bon allez arrête de déconner, donne-le moi.
Parker :  (rires) Prends-le si tu veux
Brett : (rires) Oh mais qu'il est con !
Parker : Allez tiens, tiens, chuis sympa !
Brett : Tu parles !

Ambiance (d'aspiration à un cocooning incertain) :

Ash : J'peux avoir du lait ?
Rip' : Ah, ça va mieux
Lambert : J'suis frigorifiée
Parker : T'es toujours avec nous, Brett ?
Brett : Oui ! (clin d'œil à Parker)
Kane : Ah, je m'sens mort !
Parker : On t'a jamais dit que t'avais une tête de mort ?

(quelques rires)

La part du gâteau :

Parker : Ha oui, c'est vrai : non j'allais oublier un truc vachement important. Avant d'débarquer, faut qu'on parle de la répartition des primes.
Brett : Ouais, ouais
Parker : Brett et moi, on trouve qu'on mérite une cote entière. C'est pas vrai ?
Brett : Voyez, msieur Parker et moi on s'est dit que la répartition des points n'avait jamais été faite de façon équitable.
Dallas : Hé bien... vous aurez ce qui est écrit sur votre contrat. Comme les autres.
Brett : Oui mais justement les autres ... y z'ont plus que nous.

L'appel du devoir :

Bip-bip-bip-bip

Ash : Dallas, maman veut t'parler !
Dallas : Ah oui j'ai vu, quand y a la lumière jaune, c'est pour moi ! Allez ! Bon, faut s'habiller. Parker, on y va ?
Parker : Oui-euh, j'peux finir mon café ?
Dallas : Hu'hu
Parker : Merci. C'est la seule chose de bonne sur ce rafiot.


Extrait « Acrolien », 1979, Ridley Scott.


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Ash (à gauche) : Regardez, je commence par un scrabble, j'ai posé les sept lettres !
Dallas (le chef, barbu) :  J'en crois pas mes yeux. Tu commences cette partie au poil, vraiment fort, mec, tu vas les toler, p'têtre !
Ripley : Pffff ... pas une seule fille sous ce para, les temps ont bien changé, nous sommes minoritaires sur les plages. Cela me fait quelque chose, j'ai mal au coeur.  J'aurais dû penser à mettre mon nœud rose en signe de solidarité & protestation.
Kane (tout à droite) : J'vois rien... grrr, je fais la queue et je vais devoir patienter une demi-heure au moins pour me taper une tiote partie de 40 lettres/30secondes... la vie est vraiment cruelle.
Ash : Vous savez, je suis le meilleur parce que je suis un robot, pas de faiblesses, moi. Mais nan, j'rigole !



Modifié par veaudor le 03/04/2006 22:51:29