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inspirés?????

Démarré par , 24 Mars 2006 à 03:54:30

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 Cette nuit je n'arrive pas a dormir que faire que faire... et là , soudain ,paf il m'est venu une idée :) raconter une histoire destinée a etre continuée par tous ceux qui se sentent inspirés!!! Ca s'est dejà fait pourquoi pas par les accros? une seule regle ne pas faire trop long
a vos plumesssssssssssssssssssssssssssssssss


Sarah referma le clapet de son ordinateur portable d'un geste rageur!! elle avait encore perdu.Grrr on dit bien que l'important c'est de participer mais vivement quand meme ce jour ou les derniers seront les premiers! Elle espérait tellement remporter un jour un tournoi d'acrostiches!Connaitre elle aussi cette montée d'adrénaline à l'approche du top 3! Marre marre de se faire charier par ses amies.Grrrr Elle porta nerveusement ses doigts à sa bouche. BANG! une barre de choco la heurta en pleine face.Surprise elle manqua s'etrangler avec un bout d'ongle.Les larmes au yeux, toussant elle découvrit son tourmenteur:
_ manges donc ca si tu as si faim! lui dit son mari
_ lolll
_ quoi?
_ euh ca veut dire que c'est drole, que je suis pliée!! declara t'elle ironique, tu vois pas? je suis morte de rire!!!
_ola sarah c'est quoi ce p... de charabia! depuis que tu as decouvert ce site tu passes ton temps a debiner des sornettes des loll et c'était quoi ce alppp que tu as sorti a didier hier soir? Ces soi- disant "amis"avec qui tu tournoye? Tes fameux points on peut les échanger contre des billets? Redescends sur terre là , aboya t'il.La vaiselle tu crois qu'elle va se faire seulee?? et le dejeuner? P...Je me creve au boulot! c'est trop te demander?
Redescend sur terre ? c'est toi qui est trop terre a terre nom de non! ennuyeux donneur de leçon de merde aurait voulu lui crier sarah!Ta barre de chocolat tu peux te la m..... Mais elle préfera l'ignorer et decrocha le tel pour commander une pizza. Manquerait  plus que ca, qu'elle cuisine pour lui!loll. loll? oh voilà qu'il va avoir raison se dit elle, je passe trop de temps sur acro! Grrr le mépris de son mari pour son passe temps la révoltait. Elle aimait vraiment ces moments de detentes, ces discussions, ces fous rires, son entetement à vouloir placer des mots qui n'existaient pas! Elle faisait quoi qu'il dise de "vrais" rencontres ! Et surtout sans acro son quotidien ne serait rempli que de corvées et autres taches ménagères, car il ne lui arrivait jamais rien d'extraordinaire à elle qui se passionnait pour les récits fantastiques, rocambolesques. Et oui que pouvait-il lui arriver a elle Sarah , femme au foyer de 33 ans avec trois enfants en bas age et un mari transparent???? Que pouvait-il lui arriver??





Modifié par avosplumes le 24/03/2006 04:41:29

passeke

#1
 Le lendemain matin Sarah se prepare vite un cafe chaud
et se precipite rapidement sur son PC adore, car elle a vu tout juste avant d'aller au dodo que Gaags annoncait
un tournoi pour le lendemain vers 20:45, et elle ne s'etait pas encore incrit. Elle ouvre son PC la page d'acro devrait arriver vite car c'est sa page d'ouverture.
10 sec, 30 sec, 1 tic  meme 5 tics  --> RIEN <--

Que se passe t'il?

Une panne d'acro ?
Non yahoo et msn ne fonctionnent pas c'est pas acro.

C'est ptet le telephone?
Non y a la tonalite.

Sarah transpire, Sarah s'eclabousse avec son cafe  
"ouch c'est chaud ca "  qu'elle crie haut et fort.

Panique a bord elle telephone la compagnie
-- interneteuropourvous.com--

-- Oui allo c'est pour un renseignement
--Oui?madame je peux vous aider?
--Vous avez des problemes avec les connections ce matin?
--Non madame tout est ok sur le reseau.

--Ah mais je vois d'apres l'afficheur votre compte internet a ete annule
ce matin par Monsieur , madame............

a suivre

Qu'est ce que je viens faire dans cette histoire...
YO!

Clyde

- Non ? C'est pas vrai, vous etes sur ?
- Absolument madame !
- Bien, merci monsieur, au revoir !

Alors la, il va me le payer ! Me faire rater un tournoi de Gaggs alors que je me rejouissais de passer une soiree sympa avec mes amis d'acros ?

Comment me venger tout en lui faisant comprendre que ce passe-temps m'est devenu indispensable ? Mais bien sur, j'ai trouve, en lui supprimant le sien. Oeil pour eil, dent pour dent, comme on dit !

Apres une petite recherche dans le bottin (merci Delice :p) pour trouver le bon numero Sarah s'arme de courage et prend son telephone:
- Allo, le service des abonnements Eurosport ?
- Oui madame, que puis-je faire pour vous ?
- Je souhaiterai resilier mon abonnement s'il vous plait.

Apres avoir confirmé son adresse et quelques autres details le tour est joue, plus d'Eurosport .

Sarah jubile deja a l'idee de voir la tete de son homme quand il voudra regarder le match de foot tant attendu ...



Modifié par Clyde le 24/03/2006 17:27:51

Gigolette

 
Cette pauvre Sarah ... était passée du bonheur d'un internet trépidant à celui de la page d'erreur flanquée   sommairement sur son bureau, et à durée indéterminée ... SNIF ... fit Sarah complètement déstabilisée et perdue.  Elle décida d'essayer d'oublier son malheur, mit la main sur sa biblio pour saisir le premier ouvrage venu et peut-être tuer le temps... Nooooannnnnnnnn ! Princesse Sarah de Frances H. Burnett, l'histoire d'une princesse qui devient Cendrillon, toute seule dans sa mansarde ... SANS INTERNET arffffff, ce n'est pas une vie, des souris pour seule compagnie ! Elle délaissa le bouquin aussitôt et évita le piège du petit lord, du même auteur, et décida qu'à 33 balais elle ferait mieux de laisser de côté les histoires doucereuses et datées... mais c'est ce qu'elle préférait hormis le net, elle le savait très bien ... tout ce qui donnait la larme à l'oeil ravivait sa sensibilité d'ordinaire étouffée par une vie de famille pesante et en rien enivrante. Alors pour la digestion familiale de ses jolies histoires, elle avait coutume de prendre pour alibi sa fille ainée, Léa,  âgée de neuf ans ...  qui au fond se fichait pas mal des péripéties de princessse, pensez-vous ... en effet la drôlesse était déjà très équipée et s'avérait déjà une vraie petite killeuse de pseudos, ce qui lui assurait d'un avenir pétri lui aussi de virtualité ...
Dépitée, Sarah s'enfonça dans son canapé-cuir-salon-4 pièces-fauteuil vachette et enclencha le lecteur de Dvd... Le film d'action que son mari venait de regarder la veille au soir commença ... ça démarrait sur les chapeaux de roues avec un carambolage à la je t'embrasse deux fois ... un délit de fuite et quelques crissements de pneu évocateurs ... Pauvre Sarah ! Bien loin de son oasis habituel !

delice

 Petite question pour Clyde.

"Comment sarah a-t-elle bien pu aller sur google ?"


Gigolette

 

lol délice !!!
Sarah a été dans un cyber ???  

josami

Désespérée mais déterminée, Sarah laissa son regard errer sur ses ongles rongés par l'angoisse du zboing. Pour combler ce temps désormais stérile et penser au meilleur moyen de se bricoler une connexion pirate, elle décida de s'offrir une manucure et pourquoi pas, dans la foulée, une pédicure. Cela faisait tant de temps qu'elle n'avait pas foulé le bitume, scotchée à son écran, qu'une corne de 7 centimètres avait poussé sur ses talons. Elle s'imaginait déjà mélanger tous ces petits morceaux de peau morte, fruit de ses nombreux mois d'effort à dépasser les 4100, au corned beef dont son époux devrait se contenter jusqu'à la fin de sa pauvre vie terrestre. Ne pouvant effectuer sa recherche sur les pages jaunes, toujours à cause de cet incommensurable vide laissé par la vacance d'Internet, elle alla au petit bonheur la chance arpenter les rues de cette ville hostile, pleine de vrais gens qui, les pauvres, ignoraient tout des joies d'un tournoi. Soudain, elle marqua un temps d'arrêt. "Chez Pépette. Les soins de beauté sont dispensés par des diplômées en informatique au chômage », le néon scintillant s'offrait tel une nouvelle voie paradisiaque vers les sentiers de la toile. Frémissante, elle poussa la porte. Elle fut accueillie par un jeune homme boutonneux en costume trois pièces qui fleurait bon la connexion, le disque dur et la mémoire vive. Elle lui tendit, attentive, ses mains abîmées à force de taper sur des touches de son clavier. Les scrutant d'un regard acéré, il asséna son terrible diagnostic : « vous êtes en panne d'Internet. Il vous reste tout au plus 24 heures à survivre dans le monde virtuel. Au-delà, vos amis ne se souviendront plus de votre pseudo et vous devrez retourner à vos tâches ménagères. Nous pouvons vous aider, mais pour cela il vous faudra....». Marquant un temps d'arrêt, il plongea ses yeux dans les siens. Pleine d'espoir, Sarah acquiesça silencieusement. Elle était prête à tout, même à accepter une énième carte de fidélité. C'est alors qu'il lui tendit le formulaire d'inscription. En gros caractères, on pouvait lire....


Modifié par Josami le 24/03/2006 13:57:41

josami



Modifié par Josami le 24/03/2006 13:56:40

 Ooooh je suis imprésionnée !!!!! Je pensais pas avoir de réponses aussi vite et vivessss :)  qui prend le relais??

tomate8

 ahlala ! ça me rappelle mes premiers émois dans le monde virtuel des scrabbleurs ! vous occupez pas de ma ptite larme de nostalgie et continuez, c'est trop bon de vous lire ! ;) xxxxxxxxxxxxxxxx

delice

   On pouvait lire en grand caractères

"AVERTISSEMENT SUR L'EPILEPSIE", la suite ne presageait rien de bon, des précautions a prendre lors de l'utilisation d'un jeu video ....
Quelles etaient donc ces précautions ? devrait-elle désormais s'abstenir de chocolat devant l'écran ? nooooon pas cette horreur surtout, des doutes l'envahirent et sarah reprit le formulaire en jetant un un oeil vers le miroir qui refletait sa splendide chevelure blonde .......

Modifié par delice le 25/03/2006 12:38:32

Modifié par delice le 25/03/2006 12:42:02

Modifié par delice le 25/03/2006 12:43:40

delice

 modifié 3 fois, chuis pas douée que voulez-vous !


josami

Blonde!!!!!!! Mais sarah n'avait jamais été blonde. Avec horreur elle réalisa que l'image que reflétait le miroir n'était pas la sienne. De la ménagère aux cheveux ternes et rêches, à la peau blafarde, on ne reconnaissait rien dans cette splendide créature que lui réfléchissait la psyché. L'horreur se muât en stupéfaction. Ce que Sarah voyait, c'est la sylphide qu'elle se plaisait à être virtuellement. Les moindres détails y étaient. Tous ces mensonges savamment ressassés à ces adversaires étaient passés de l'autre côté du miroir. Elle regarda alors plus attentivement le fameux formulaire. Lui aussi avait changé d'aspect. C'était désormais un parchemin où le moindre mot semblait vivant, ondulant avec langueur ou s'agitant soudainement. Ce qu'il disait la fit frémir à la fois d'angoisse et de désir. "Quiconque apposera son paraphe au bas de ce texte quittera définitivement le monde des vivants pour réapparaître dans les labyrinthes de la toile. Il aura l'aspect qu'il souhaite et pourra le modifier à sa guise. Fait pour valoir ce que de droit.
PS : Il n'y aura aucune possibilité de revenir en arrière, sauf si.... »
Sarah n'arrivait plus à lire les lettres qui, animées d'une vie propre, dansaient sous ses yeux. Elle s'apprêtait à fuir, un instant redevenue la brave petite épouse soumise, quand elle se heurta au vendeur....

delice

   Il avait un regard si eblouissant derrière sa peau boutonneuse que Sarah ne savait plus trop ou donner du regard.
Sa nervosité la trahissait, elle etait en manque evident de sa passion :acrostische son jeu favori, cette arène ou il s'agit moins de tuer son ennemi que de l'ecraser de son génie.
Elle chancelait prise dans un tourbillon de lettres, ces mêmes lettres qui flottaient au dessus du parchemin dansaient autour d'elle, la renversaient laissant tomber une masse inerte brune et la couronnant  d'une incomparable chevelure d'or. (na !)

endormi

 Pourquoi racontez-vous l'histoire de ma femme devant tous les acrostichiens ? Cela ne se fait pas voyons ! Vous ne pouvez donc pas garder un secret pour vous

endormi

 Ah ! Voilà ma Sarah qui délaissa Claude François pour moi. Elle calina mon chat comme elle me caressa si bien le doigt, le bras, l'avant-bras et l'estomac. La tata à Sarah coucha avec trente-trois cobras à la gala. Un de ses cobras qui se prénomma Thomas assassina trois lamas et vingt-trois koalas au Sahara puis il rentra à Bastia et donna du coca-cola à ses rats.

Modifié par endormi le 25/03/2006 20:15:10

 endormi si sarah est ta femme, tu es censé etre un mari coincé qui deteste internet et surtout acro!!!!! alors que fais tu la mdrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr :)

endormi

 en fait, ce n'est plus ma femme, c'est mon ex.

 Le vendeur la fixait intensément , une lueur d'espoir au fond des yeux. Sarah reporta son attention sur  ce qui ressemblait maintenant a un vieux bout de parchemin. Les lettres incandescentes s'effacaient pour reformer de nouveaux mots. Qu'elle est cette magie! s'effraya Sarah on se croirait dans Harry potter! Elle leva les yeux vers le vendeur pour s'assurer qu'il n'etait pas affublé d'un  chapeau et d' une cape de sorcier,un horrible hiboux perché sur ses épaules. Non c'était toujours le meme,créature très banale hormis son nez proéminent!  Les lettres rouges affichait maintenant : REALISEZ VOS REVES puis REVELEZ VOUS!!
_ Que veut dire " devra quitter definitivement le monde des vivants"?
_ Cela signifie que vous ne serez plus Sarah Marchand. Les gens pourront vous voir bien sur mais sans vous reconnaitre. Sarah disparait de la circulation, a la place vous pourrez etre qui vous voulez et changez d'apparence comme vous voulez! Mais ca va bien au delà! Vous voulez de l'humour, du répondant, de la verve, du talent? Tout cela vous pouvez l'avoir!!
Oooh, voilà qui est tentant se dit Sarah en plus d'etre une créature de rêve je pourrais enfin devenir la reine du forum sur accro!!! Egalez l'humour de la sulfureuse ou celui de reg, l'espièglerie de Josami, la délicatesse du delice, le petillant de la tomate et pourquoi pas le talent du proph ou de passeke.....Et que dire de la vie réelle! Elle ferait un tabac ou qu'elle aille! Sarah perdu dans ses reves de beauté et succes en oublia son mari, ses enfants qui n'auraient plus leur maman chérie,son chat fifi....
Elle se tourna vers le vendeur les yeux brillant d'excitation, les joues en feu
_ Ou faut-il signer?

à suivre.....    




Modifié par avosplumes le 25/03/2006 23:02:45

gaggs

Elle s'empara du parchemin et y apposa sa signature. Après tout, que pouvait-il lui arriver de pire qu'une vie ennuyeuse, dépourvue de surprise et de saveur ? Immédiatement après avoir inscrit de sa belle écriture ronde (mais était-ce bien la sienne ?) le E qui terminait son patronyme, elle ferma les yeux. Tiens ! Etrange ! Rien ! Il ne se passait rien. L'avait-on encore bernée ? Marre d'être Sarah la bonne poire. La proie facile. Et l'autre andouille, son formulaire à la main, qui l'observait en souriant jusqu'aux oreilles ! C'en était trop. Elle sortit en claquant la porte d'un geste brusque. Paf !

Dans la rue les gens la regardaient d'un air étonné. N'avaient-ils jamais vu une personne en colère ? Eviter les regards et rentrer au plus vite. Elle s'enfonça dans la grisaille de la ville. Le brouillard, la pluie... Elle qui rêvait d'évasion et de grand air. Elle laissa échapper une larme. Le nez dans son sac à main à la recherche d'un Kleenex, elle sentit soudain le sol perdre de sa fermeté, et cette lumière... La tête lui tournait... Elle s'évanouit.

Elle ignore encore aujourd'hui combien d'heure elle a passées, allongée là, avant d'être réveillée par le doux bruit des vagues...

A suivre ;)

http://cubasiempre.free.fr/Photos%20r%8Eduites/100-2333.jpg" border=0>

Modifié par gaggs le 26/03/2006 21:33:41

On en apprend plus sur quelqu'un en une heure de jeu qu'en une année de conversation - Platon

regpeps

 Elle laissa  les muscles de son corps se réveiller, tout doucement, sans le moindre étirement. La chaleur des vêtements, inadaptés à la douceur ambiante aurait pu la gêner. Mais elle hésita à les enlever. Un dernier contact avec sa vie antérieure ? Peut être ! Elle savait que l'azur du ciel et l'émeraude de la mer n'était que son nouveau fond d'écran... Mais que craignait-elle ? Omnipotente, elle pouvait maintenant disposer de son avenir. Elle pouvait tout faire sauf traverser ce nouvel écran pour revenir en arrière.
Un oiseau lyre traversa son champ de vision et se posa au dessus de sa tête sur une palme.
-   « Oh, l'oiseau lyre de mes contes d'enfants » se dit-elle, réconfortée.
Celui là même qui l'aidait à affronter la solitude de l'enfance face à la nuit. Dès le premier appel inconscient, il était apparu... Une douce chaleur inondat son corps. L'oiseau, d'un bleu métallique intense se jouait d'un rayon de soleil, semblant inviter Sarah à s'approcher de lui. Elle répondit à son appel. Rejetant au loin d'un geste joyeux sa paire de bottes fourrées, elle courût en direction du bel oiseau, enfonçant ses pieds nus dans le sable fin de la plage. Une pousse de fruits de la passion se développa, s'entortilla autour du tronc du palmier le plus proche, et lui offrit ses fruits. Ceci  lui permit de se désaltérer tout en profitant de la douceur de sa chair. L'oiseau laissa tomber à son  côté le plus coquet des bikinis... Sans y songer, elle s'était mise à l'aise... Mais très vite, une haie de bougainvillées se dessine autour d'elle !!! Pudeur quand tu nous tiens...  Elle enfila vite ce vêtement, s'agenouillant ensuite dans le sable fin. Le menton dans les mains, elle se mit à songer. Tout ce qu elle venait d'obtenir l'avait été inconsciemment.... « Mais comment faire pour agir ? Où est mon ordinateur ? » se demanda-t-elle.
L\'ordre est le plaisir de la raison: mais le désordre est le délice de l\'imagination   :)

Aéna

Concentre toi se dit-elle.Fais le apparaitre. Elle ferma les yeux pensant de toutes ses forces à sa chère boite noire....rien! l'oiseau bleu se posa soudain sur son épaule. " Tu vas etre en retard petite" chuchota t'il. " En retard, mais pour quoi?" Il prit son envol et se mit a tournoyer au dessus d'elle. " Pour quoi , pour quoi mais pour le bal becasse!!! " Mais je n'ai rien à me mettre et puis qui donne ce bal? " Mais le Maitre de l'ile petite sotte" pialla l'oiseau. "Dans mon enfance tu n'étais pas  aussi exaspérant" hurla t'elle au volatile les mains sur les hanches.  Celui dédaigneux,se percha royalement  au dessus d' un miroir sur pied et commenca à lisser ses plumes. Mais d'ou ca sort ca? Sarah s'approcha pour examiner l'objet de près et se laissa seduire par ses contours finement ciselés qui brillaient sous le soleil. Le cadre était décoré de petits motifs dorés: des oiseaux, des grappes de raisins, des boutons de roses....et.. des inscriptions etranges...Soudain la glace se troubla. Une page internet apparut. Msn search affichait:
 BAL Reception qui associe l'élegance de la danse à celle de la tenue...
L'ecran se troubla à nouveau laissant place à son propre reflet. Plus de bikini, Sarah resplendissait  maintenant dans une robe vert émeraude au decolleté plongeant. De longues tresses parsemées de fils argentés lui flattaient les reins. La jeune femme n'entendait plus les appel stridents de l'oiseau, elle était seule au monde...médusée par sa métamorphose. Aiee!!! fit Sarah en se massant l'épaule. "J'étais bien obligé " minauda l'oiseau. Sarah jura l'avoir vu sourire, cet infecte animal à plumes! " viens c'est par ici". Il la guida vers une allée de palmiers majestueux. Continuant sa progression, elle put voir de jolies lampes à huile de toutes les couleurs le long du chemin. Il y avait aussi sur l'herbes des danseuses et des jongleurs de feu s'enhardissant au rythme d'un tam tam ... Elle découvrit enfin la superbe facade de la villa.Les balcons étaient ornés de fleurs exotiques: des alpinias, balisiers, anthoriums, allamandas. Une petite plaque dorée indiquaient " Ici habite le Maitre". Accueillit par une grosse femme noire qui lui dit s'appeller Man' yaya elle pénétra dans le salon. Tableaux sur les murs, porcelaines, tapisseries jonchant le sol, chandeliers ...Son regard s'attarda sur le buffet composé de mets raffinés, de gateaux, de fruits étranges et toutes sortes de rafraichissements: jus de mangue, goyage, maracuja,punchs.Tout ce qu'elle aimait ou qu'elle avait toujours souhaité gouter!Elle se serait précipité vers la table s'il n'y avait eu a cela un obstacle majeur: De jeunes personnes vétues de soie rose étaient chargées de servir...Et il y avait déjà foule..Elle allait rejoindre la queue quand  son regard croisa celui d'un homme . Il la fixait... étrangement... un autre invité se demanda t'elle  ou alors.....





Modifié par aena le 27/03/2006 05:06:28
Montre moi ton pied génie et vois si tu n'as pas comme moi au talon de la poussière terrestre! (V.Hugo)

Gigolette

Il est curieux qu'à ce point du récit, l'on n'ait pas encore évoqué Myrtille, la soeur jumelle de  Sarah.
Inséparables pendant toute leur enfance et toute leur adolescence, elles avaient commencé à se  distinguer progressivement et à s'éloigner l'une de l'autre à l'âge adulte. Myrtille avait mal vécu le mariage de Sarah avec "Mallet le maléfique" et Sarah reprochait à sa jumelle de se laisser vivre, de ne rien entreprendre, de ne rien risquer, de ne jamais s'engager. Myrtille était rapidement devenue le contre-exemple de la famille, le modèle à ne pas suivre, l'airelle empoisonnée, la baie sauvage.
Géographiquement, les deux soeurs étaient restées proches, mais on pouvait constater qu'elles  s'évitaient de plus en plus : la jalousie de Myrtille envers sa soeur et les reproches de Sarah choquée des agissements tumultueux de sa "rebelle" de jumelle toujours insatiable contribuaient beaucoup à freiner le rythme de leurs rencontres. Elles ne pouvaient faire autrement aux grandes occasions, aux anniversaires et bien sûr lors des fastidieux réveillons de fin d'année. L'apparition des textos avait été une aubaine pour elles, car ces petits messages leur permettaient de garder un lien  assez soutenu mais très formel, bourré de ces échanges minimalistes, factices, refrains affectés, ces sempiternels "ça va toi?", "Bonjour, il fait beau aujourd'hui" et "Je penserai à toi ... au pire on se téléphone" en évitant les plus longues discussions synonymes pour elles de prises de bec assurées.

On l'a dit, Myrtille jalousait probablement la vie conjugale stable de Sarah, et cette dernière avait judicieusement choisi de cacher le plus possible les différends qui l'opposaient à son mari. De fait, Myrtille continuait de lancer des piques, et Sarah de lui répliquer à l'envi.  Il n'est pas anodin de penser que Sarah aurait tout donné, en définitive, pour se retrouver libre de tout contrat, à l'instar de Myrtille, mais que sa fierté l'empêchait de nourrir une telle idée. Et il y avait les enfants.  
Myrtille était une savoureuse tata fruitée, toujours généreuse à distribuer des tonnes de malicieux cadeaux, des petits présents qu'elle concoctait de ses mains et qui leur conféraient un charme inégalable, unique. Cet aspect de sa personnalité la sauvait systématiquement du haro familial. Myrtille s'en sortait toujours bien.

On a coutume de dire qu'il se produit les mêmes évènements, aux mêmes moments, dans certains cas gémellaires. Ce matin là, Myrtille connut la même panne informatique que sa soeur.  Cette idée agaça la jeune femme pendant toute la durée de son petit-déjeuner. Elle crissa sur une biscotte en marmonnant :
 << Non, Sarah Mallet, il n'est pas dit que j'aurai ta guigne en matière d'ordi...>>
Tonique, elle frappa le modem d'un coup de poing rageur. Trois prises USB rendirent l'âme au même moment et sa webcam se brisa tel le "waterproof" de sa dernière boule de geisha.

L'explication s'avérait en fait extrêmement simple : le quartier, la moitié de la ville, peut-être  même la région entière, plus personne de ce périmètre ne parvenait à se connecter. Mais Myrtille l'ignorait, et restait prostrée sur le dernier texto de Sarah : "Ai une panne d'ordi, ça semble grave. Grrrr. Bisous. Ps : pourquoi m'as-tu bloqué sur Msn ?"

Ramassant sa webcam brisée, Myrtille fit la conclusion de la malédiction gémellaire, confortée dans cette idée par une émission traumatisante de Delarue qu'elle avait regardée deux jours avant, sur le sujet "comment se supporter entre jumelles?" après la diffusion du film "les soeurs fâchées".

<< Je l'ai dans le derrière, voilà, ça m'arrive aussi, je ne vais pas pouvoir me connecter pendant je-sais-pas-combien-de-temps>> fit Myrtille en replaçant tant bien que mal les morceaux de sa space-ball désossée.

Elle fila s'enfoncer dans le canapé, du même modèle que celui de Sarah. Elle prit la même posture, mais, alluma la radio. Myrtille avait besoin d'écouter de la musique chaque jour, c'était sa grande passion.

« Obsédée du pire
Et pas très prolixe
Mes moindres soupirs
Se métaphysiquent...
J'ai dans mon ciel
Des tonnes de célestes
M'accroche aux ailes...
Et tombe l'ange Gabriel ! »

Aucun ange ne viendrait lui réparer son PC, Myrtille en était consciente.  D'ailleurs, la spiritualité ne l'attirait guère, elle ne croyait en rien, même pas en l'existence d'une oreillette localisée près du lobe de Delarue.
Mais cette chanson lui plaisait.

« J'ai dans la tête
Des tonnes de pirouettes
Le saut de l'ange
N'a pour moi rien d'étrange »

Myrtille se dressa sur son séant. Elle eut subitement envie de se jeter par la fenêtre pour vérifier les dires de la chanteuse pleine de style qui ne s'époumonait guère.

« Obsédée du pire
Un peu trop physique...
L'envie de frémir
Est pharaonique ! »


http://www.blogg.org/afficher_image.php?id=221631&img_x=" border=0>

Elle décida finalement de téléphoner à son amant, un type avec qui elle sortait depuis trois jours et dont elle se souvenait à peine du prénom.


Modifié par gigolette le 29/03/2006 03:37:49

josami

 Dès qu'elle entendit son "allo ma poule?" (saleté d'affichage de numéro), elle raccrocha le combiné. Beurk!Pendant que Sarah se délectait enfin de toutes les petites futilités dont elle croyait avoir cruellement été frustrée, Myrtille brûlait d'envie de serrer ses neveux et nièce entre ses bras. Des petits bouts souriants, facétieux, plein de vie et de surprise qui émaillaient de temps à autre une vie qu'elle trouvait finalement bien fade (il était pas très brillant, même au lit, le dernier en date). Elle savait que Sarah la jalousait et elle était bien trop fière pour la détromper. Mais qu'elle se fourvoyait sa pauvre jumelle. Myrtille donnait certes l'apparence d'un épanouissement total, mais c'était bien souvent une comédie dissimulant la vacuité d'une vie en tout point parfaite, mais tellement solitaire. Au moment ou Sarah se pavanait, engloutie dans son fond d'écran factice, à faire tournoyer une splendide robe verte tissée de chatoyants pixels, Myrtille foutait mentalement son ordi aux orties, son amant dans le même sac, enfilait à la hâte son poncho à pompons roses (les enfants adoraient lui en arracher un ou deux en cachette, sûrs de pas être vu) et puisait dans sa réserve de bonbons. Un sachet ? oh et puis zut, on s'en fiche des caries, elle remplit tout son cabas de diaboliques confiseries. Après tout, les dentistes étaient là pour ça et l'enfance doit se vautrer dans la gourmandise. Ca ne fait pas adulte de manger des bombecs, mais Myrtille n'avait jamais très bien fixée sur le moment T auquel on virait adulte. Les fraises Tagada et les nounours en chocolat, elle pouvait pas s'en passer non plus. En chemin, elle acheta aussi quatre déguisements de chevaliers et noble dame, histoire de monter une petite pièce de théâtre avec les « morveux » comme disait Sarah. Celle-ci, qui continuait à se mirer au point de se noyer dans son reflet, commençait à se trouver quand même bien cruche que personne ne profite de son ensorcelante beauté. Où était le prince charmant à faire succomber ?
Myrtille sonna chez sa sœur, sûre de la déranger en pleine partie d'acro.  Comme à l'habitude, elle ne lèverait même pas le nez de son clavier pour la saluer. A l'interphone, c'est la petite voix fluette de Clémentine qui claironna un « c'est qui ???? » strident. A l'annonce de « c'est la terrrrrrrrrible sorcière qui vient tous vous dévorer », myrtille entendit un branle bas de combat à l'étage supérieur. Trois tornades aux pieds nus dévalèrent les marches au mépris des lois de la gravitation et se jetèrent sur elle avec appétit (sauf le petit David qui avait bien entendu loupé la dernière volée d'escalier et qui restait assis par terre hésitant encore entre hurler où se relever bravement pour se faire consoler par sa tantine). Myrtille grimpa les deux étages avec trois glues scotchées à ses jupons. Elle était assez surprise. D'ordinaire, sa sœur criait, du loin de son ordi, à ses enfants de laisser « tata myrtille en paix ». Sarah était toujours assez jalouse de l'engouement de ses enfants pour cette tante insolite.
-« Bien sûr, toi tu n'es là que pour leur faire plaisir, alors ils t'aiment sans restriction. Moi je me tape les devoirs, les sorties d'école, les punitions, et j'ai jamais droit aux câlins » lui répétait elle assez régulièrement. » Baste, Myrtille supportait ces reproches stoïquement, elle n'avait effectivement aucune idée de ce qu'était une mère à plein temps, et à en voir l'amertume de sa sœur, c'était peut être aussi ingrat que celle-ci le laissait entendre. Mais cette fois ci, pas de Myrtille en vue. Les enfants étaient seuls !!!!!!!!!!! L'aîné lui expliqua qu'ils étaient resté sans personne à la sortie de l'école et qu'une maman d'un copain les avaient raccompagné (le concierge avait la clé). En plus, aucun moyen de joindre papa parti d'urgence en voyage d'affaire pour trois jours. L'inquiétude n'étant pas un sentiment familier des enfants, ils s'étaient offert le goûter de leur rêve. En témoignaient un nombre incroyable de paquets de gâteaux vides, de deux pots de Nutella en fin de vie et de tout un tas de trucs indéfinissables, réduits en bouillie, jonchant le sol. Après analyse, il y avait sans doute des chips et du pop corn là dedans. Myrtille, elle, savait qu'il fallait s'inquiéter... Mine de rien, elle interrogea les petits sur ces derniers jours. « plus d'internet, pas de foot, cris, disputes, barre de chocolat qui volent ». Avec ces bribes d'infos elle réussit à reconstituer l'histoire et déduisit qu'il n'était pas encore temps d'appeler la police. Sarah s'offrait sa petite colère habituelle et ignorait tout du départ imprévu de son mari.  
De son côté, Sarah s'enguirlandait avec l'oiseau lyre sur les composantes parfaites de l'homme idéal à faire surgir. Le pauvre volatile, tout aussi magique qu'il était, restait buté sur les rêves d'une Sarah enfant. Le prince charmant devait avoir douze ans tout au plus et filer des tartines de Kiri à sa dulcinée. Sarah, qui ne pouvait pas imaginer voire débarquer un enfant (un de plus!), pestait et tapait des pieds sur un sable qui n'en avait cure. Elle fila un coup d'ombrelle sur le bec du pauvre oiseau et se concentra sur l'Apollon qu'elle voulait à son bras. Flûte, dans sa tête ne défilait que le prince de Cendrillon, le roi de Blanche Neige, et même pire, Shrek, l'ogre vert d'un Disney quelconque. Ils se matérialisaient devant elle et rivalisaient de paroles fleuries et stupides (sauf Shrek pour qui péter figurait parmi les plus grands hommages qu'on puisse rendre). Mais qu'elle avait donc l'air perdue la petite Sarah, avec son oiseau amoché et cette brochette d'andouilles surannée se pâmant à ces pieds. Mais à quoi pouvait donc ressembler un vrai mec ????

Gigolette

Le téléphone sonna et fit sursauter une Myrtille jusqu'ici concentrée sur la dernière partie du jeu de société  « le cochon qui rit » qu'elle accordait au petit David.  Elle lâcha les dés, s'essuya gauchement la bouche pleine de chocolat blanc « Galak » , se dressa sur ses gambettes et prit la direction du séjour où trônait un combiné aussi discret qu'une cabine téléphonique plantée au milieu d'un carrefour.  Mais Clémentine, neuf ans et demi, qui devait son prénom au dessin animé éponyme dont sa mère était fan pendant ses jeunes années, fut la plus rapide à se saisir du « télépone » (prononciation exclusive et originale selon David, lequel démembrait à présent son malheureux cochon en plastique, furieux de l'intervention de ce maudit « télépone » qui allait certainement le priver d'une victoire tant souhaitée), et  éprouva quelque fierté à servir d'intermédiaire entre deux adultes. Clémentine prenait en effet son rôle d'aînée de la fratrie très au sérieux.

Monsieur David Vincent – c'est rigoureusement ainsi qu'il se présentât- de la société québecoise « internetpourvous.com » signala à Myrtille que le compte de Sarah n'avait en fait jamais été supprimé, qu'il s'agissait d'une grossière erreur de maintenance, de la faute des balbutiements d'un employé incompétent, et que quatre vingt-quinze pour cent des abonnés du fournisseur étaient restés sur la touche pendant une période s'étalant d'un à trois jours. Myrtille ne comprenait rien à cette histoire alambiquée et regrettait les bonnes vieilles déconnexions qui ne duraient jamais plus du quart d'heure. Elle comprit néanmoins que sa panne avait été ultérieure à celle de Sarah, sans aucun doute tombée en déréliction trois jours plus tôt. Le syndrome de la simultanéité malheureuse des jumelles télescopées s'effaça définitivement  de son esprit, et en conséquence, elle fit évoluer la conversation avec Monsieur Vincent de manière très inattendue.

Clémentine eut beau jouer des coudes, crier « pouêt-pouêt », d'une voix digne de prestation à l'Eurovision, et faire crisser de manière épouvantable le jouet rampant « dino-roule » de Sébastien, le benjamin de la famille, elle ne put sérieusement troubler  Myrtille qui afficha un grand sourire lorsqu'elle raccrocha enfin. Tantine venait d'obtenir un rendez-vous avec David Vincent que d'aucuns qualifieraient de galant ! C'en était trop pour David-junior qui faillit réussir à faire avaler les dés du jeu de société à Sébastien. Quant à Myrtille, elle n'allait certainement pas se défiler, la rencontre était prévue pour le lendemain après midi, cochon qui s'en dédit ... Elle ficha une petite torgnole symbolique au cadet, shoota des deux pieds dans le « diplodo-roule », avec l'ardeur d'un avant-centre, morigéna Clem's jugée trop bruyante et trop turbulente et fila au premier étage vérifier la connexion de Sarah.  

Myrtille éprouva une sensation étrange en pénétrant dans la tanière de Sarah, dans sa chambre, dans son nid. Elle y était entrée à de rares occasions, et jamais seule. Jamais en silence. La vision de ce grand lit qu'elle partageait à coup sûr avec « Mallet le maléfique », depuis toutes ces années, lui donna une série de frissons impossibles à réprimer. Une ribambelle de mioches avait été conçue, là, sous ces draps, entre deux oreillers, enfants désirés, programmés, ou selon plus d'opportunité,  mais en tous points REUSSIS. Et elle, Myrtille, qu'avait-elle à répondre à cela ?  Rien. Sa jumelle menait par trois merveilles à zéro. A trente-trois ans, Myrtille n'engendrait que du néant, il lui semblait de plus en plus improbable de devenir un jour maman d'un seul enfant ... Et totalement insensé de créer un triumvirat comparable à celui qui se bagarrait joyeusement en bas.

Elle était loin de se douter que depuis presque deux mois, Sarah dormait sur le canapé du salon.
Myrtille maudissait le mari de Sarah, ce Mallet dont le caractère bourgeois l'insupportait au plus haut point. Mais à défaut d'aimer sa subtilité, elle aimait sa stabilité. Il était l'Elu de sa sœur, elle ne pouvait le nier. Il était le père, le chef de famille. Cette dernière expression la dégoûtait, pourtant.

« Sa bouche est sanctuaire
Le plus sacré des mystères
Il est l'ange pour moi
Je lui dis tout bas... »


Myrtille consentit enfin à s'immiscer dans le domaine secret de sa sœur. Elle qui avait investi le territoire intime de la chambre à coucher, plus rien ne l'arrêterait : après s'être assuré que la connexion fonctionnait de nouveau normalement, elle fouilla les dossiers, lu la plupart des mails, fureta jusque dans la messagerie d'acrostiches. Sarah lui avait déjà parlé vaguement de ce site, mais son évocation s'était limitée à quelques termes sibyllins consentis via SMS, de telle sorte que Myrtille ressentit le besoin impérieux de connaître davantage cet univers.

Pourquoi Myrtille était-elle soudainement atteinte de cette boulimie de curiosité malsaine ? L'occasion faisait-elle le larron, ou plus exactement la félonne ? Les dernières tensions observées entre les deux sœurs favorisaient-elles l'imposture ? Si Myrtille avait eu connaissance du pseudo et du mot de passe de Sarah, elle serait volontiers devenue Sarah, afin de se mettre dans la peau d'une mère de famille amoureuse d'une marmelade de lettres.

« Il était beau, hein, notre oryx »

Cette phrase énigmatique faisait tout le corps du dernier mail de Sarah échangé avec un certain pseudo « Djuong ».
Myrtille ne comprenait pas. Elle s'apprêtait à consulter le « profil joueurs » pour vérifier l'existence de ce mystérieux Djuong, quand tout-à coup, elle se sentit observée. Elle tourna la tête.

  - Sarah !

Sarah se tenait juste derrière elle. Par où était-elle entrée ? Myrtille était persuadée de ne rien avoir entendu du côté de la porte et des escaliers.
Sarah scintillait de mille feux, totalement transparente, puis diaphane, en train de se matérialiser dans la pièce. Ses grands yeux bleus décochaient des éclairs aux couleurs de l'arc-en-ciel. Myrtille crut revoir devant elle un épisode de « mon petit poney » mêlé à une pub pour le chocolat Galak, une dame blanche et un dessin de Cabu devenu vivant. Elle sentit un reflux gastrique grimper le long de son œsophage, et s'évanouit.

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Modifié par gigolette le 30/03/2006 02:31:28

Aéna

Sarah  se matérialisa. Elle ne realisa pas tout de suite ou elle était, puis vit sa soeur evanouie sur le sol. Le prototype dans SA chambre!(c ainsi que la famille la nommait , ajoutant que sortie la prem's, myrtille avait tout prit, absorbé tout le bon du ventre de leur mère, ce qui faisait de Sarah une pale copie! Super! Pour 2 min 35s d'avance, Myrtille faisait en toutes occasions jouer son droit d'ainesse). Et voilà qu'elle était là, allongée, intruse. En un coup d'oeil Sarah remarqua l'incursion dans sa messagerie, le deguisement de sa soeur....
Elle essaye encore de me voler mes enfants..La Garce! Sarah s'empara d'un vase posé sur la commode dans l'idée de fracasser le crane de l'opportuniste mais le reposa bien vite. De toute facon, je ne peux pas rester se dit- elle, non ce n'est pas fini, j'ai trop de choses à voir encore! Elle veut ma place et bien qu'elle la prenne!! Sarah griffonna rapidement un petit mot lui racontant toute l'aventure, l'adresse du centre de beauté, le pacte, espérant bien susciter de la jalousie et lui demanda finalement de veiller sur ses enfants. Satisfaite, elle laissa son regard parcourir la pièce, son lit, les aquarelles peintes de ses mains malhabiles, sa collection de pim's ,ses vieux pulls ternes et rabougris, ses "harlequins" formant une colone impressionnante dans un coin... NON! pas de regret! Je ne veux plus de tout ca. Ramenez moi sur l'ile ordonna t-elle!... avant de supplier!

Sarah ressentit  brusquement une violente douleur  dans tout le corps, puis eut l'impression de flotter. Ses mains commencaient a disparaitre. Confiante, elle ferma les yeux pour les réouvrir sur sa vision du rêve! Le bal avait enfin commencé. Cavaliers et cavalières s'essayaient à un tango emflammé. Un gros monsieur qui suait à grosses gouttes dans son costume trois pièces lui fit un clin d'oeil. Quelqu'un toussota non loin d'elle, un serveur, sorti de nulle part, qui lui présentait, droit comme un i, une coupe incrustée de curieuses pierres noires, posée sur un plateau. Peut etre des diamants..
 " Un liqueur Madame, mon maitre vous fait dire qu'il se rejouit de votre retour. Votre seule présence suffit à illuminer cette reception".

 Réajustant son decolleté, Sarah chercha des yeux le mystérieux maitre des lieux. Après avoir incarné shrek, le fauve de la belle et autres personnages imaginaires, il etait maintenant l'image meme du parfait dandy. Son pantalon incarnat moulait ses cuisses musclées, une superbe cravate de soie blanche ornait son col. Nonchalament adossé au mur, à l'autre bout de la pièce il la fixait, un sourire coquin aux levres. Il leva sa coupe et y trempa ses lèvres...Des lèvres faites pour... Indubitablement cet homme là avait une présence! une autorité naturelle. Tout en lui suscitait le désir, pas comme la bouée de son mari...
Sarah hésitait. Elle se sentait attirée par cet homme mais n'arrivait pas à gommer tout à fait  son état de femme mariée. Meme ma propre soeur ne se laisserait pas aller à pareilles folies! se raisonna t'elle, loin de se douter que myrtille changeait d'hommes autant que ses slips et qu'elle tenait un petit carnet de ses exploits!!
Il est à croquer se dit Sarah gourmande. Elle allait boire à  son tour quand elle entendit une voix murmurer:
" Ne me bois pas!"
" hein? lacha Sarah
 " C'est moi la coupe!"

 De mieux en mieux. D'abord l'oiseau et maintenant ca...

" Ne sais tu donc pas ou tu es?" continua la coupe " Ne te fie pas à ce que tu vois. Tout cela n'est  que mirages! Si tu me bois cette ile te gardera à jamais, tu seras condamnée a vivre et revivre ce bal et transformer .. Regarde mieux autour de toi!"

Plus de musiciens mais des poulets qui s'excitaient sur les instruments, plus de danseurs mais des paons gigotant sur la piste de danse, pas de serveurs non plus mais des chiens evoluant sur deux pattes parmis les "convives". Le gros monsieur rigolo m' avait plus du tout l'air amical rendu a son état de... gorille!!!! Sarah laissa tomber la coupe, effrayée, bouscula dans sa fuite un dindon, ecrasa la patte d'un chat, un plateau de boisson tomba avec grand fracas, la musique s'arreta soudain, Sarah dérapa sur la flaque, se rattrapa  en s'agrippant aux plumes d'un paon outré.  Arrivée à la porte elle entendit un rugissement. Le maitre! Il riait brrr. Elle ne se retourna pas, ne voulant pas voir son vrai visage .. fuirrrrrr  et vite!! Les palmiers de ce qui lui avait parut une si belle allée, tanguaient, cherchant à ralentir sa course. Ils se mouvaient sur eux meme frappant le sol avec force. Et toujours ce rire ce rire derrière elle! Une lumière brillait au bout de l'allée. Le miroir!!!Elle était sauvée!! A bout de souffle, de forces, Sarah sans réfléchir plongea et passa à travers....
Mns search afficha alors sa prochaine destination....






Modifié par aena le 30/03/2006 07:12:02
Montre moi ton pied génie et vois si tu n'as pas comme moi au talon de la poussière terrestre! (V.Hugo)

josami

 y'a pas à dire ça a de la gueule!

TournoiMan

 Ca s'est dejà fait pourquoi pas par les accros? une seule regle ne pas faire trop long
a vos plumessssssssssssssssssssssssssss

 :)

 Je te rassure tournoiman  tout va très bien ! l'histoire avance bien. Toutes les idées sont bien venues!!!
te lirais-je bientot ?:)

Modifié par avosplumes le 30/03/2006 23:06:35

josami

 Un tremblement de terre était en train de l'engloutir, non elle était sur des montagnes russes à moins qu'un train ne soit en train de lui rouler dessus en pleine tempête ? A coup sûr elle était au moins morte. Curieuse même dans l'au-delà, Myrtille ouvrit quand même un œil prudent. Ah, les trois marmots avaient décidé de la ranimer à leur façon. L'une lui envoyait des seaux d'eau tandis que les deux autres s'en donnaient à cœur joie en lui sautant dessus pieds joints. « Cooooool tantine comme trampoline. On sait que tu dors pas, arrête de faire semblant ».
Brutalement ramenée à la vie, Myrtille s'ébroua sans trop se rappeler comment elle était tombée. Après avoir décollé les trois sangsues hilares, elle posa stoïquement son fessier rebondi sur le lit. Et lut le morceau de papier griffonné qui trônait sur le traversin. De contusionnée elle passa directement au stade de l'incrédulité la plus totale ! Sarah se baladait dans un fond d'écran et trouvait ça jouissif !!!!!! Sous les regards ébahis des ses neveux, elle fut prise d'un formidable fou rire. Enfin sa sœur déjantait un peu, il était temps. Les larmes de rires essuyées, les enfants remisés chez le gardien, elle partit illico à la recherche de cet étrange lieu qui avait tenu lieu de caverne d'Ali Baba à sa sœur. Baba elle le fut quand elle se trouva face au toujours boutonneux informaticien au chômage qui voulait faire avaler aux rombières le fait qu'il pouvait cacher leurs faux plis. Mais le plus stupéfait, c'était lui !
-« Mais enfin, comment avait vous fait pour revenir !!!!!!!! la clause de retour je suis sûr que vous ne l'aviez même pas lue. Et en plus, si vous en aviez respecté les conditions je m'en souviendrais quand même ! ». Il commença à trépigner de rage, s'arrachant presque les cheveux.
« Mais MSN me paie à la commission moi ! Toutes les pauvres filles crédules que je lui envoie me rapportent un an de connexion gratuite !. Et la clause, mais enfin la clause !!!!!!!!!!! Selon l'ordinateur central de l'Internet interplanétaire, personne n'aurait pu l'accepter ! Ne me faites pas croire qu'un ordinateur pourrait se tromper ! Ma vie est finie ». Myrtille qui pensait avoir eu son content de fou rire pour la journée s'était trompée, consentante, elle repartit pour un tour de franche bidonnerie comprenant que le pauvre vendeur, pourtant censé s'y connaître en esthétique, la prenait pour Sarah. Ca c'était avant de remarquer que le jouvenceau fort laid sanglotait dans son coin. « J'ai jamais supporté les pleurs et là ça a l'air grave » songea-t-elle. Surmontant sa répugnance, Myrtille prit le jeune homme dans ses bras en lui tapotant sur le dos façon rot. « mais j'ai toujours rêvé que quelqu'un veuille revenir en acceptant la clause » gémissait-t-il. « Je serais allé dans un centre de désintoxication et j'aurais arrêté l'ordi pendant un an sans scrupules. Mais je ne comprends pas comment un moment que j'attends depuis toujours, dont la probabilité qu'il arrive est inférieure à zéro, a pu se produire sans que je m'en rende compte ! ». Myrtille se demandait bien ce qu'était cette fameuse clause impossible, car elle était bien déterminée à ramener sa sœur coûte que coûte. Pendant ce temps, celle-ci avait directement été projetée sur Age of Sea Dogs, un site de jeu consacré à la piraterie. Elle était devenue capitaine d'un bateau, devait accomplir diverses missions pour le compte de nations ennemies, couler des navires et s'acheter des terres, en acceptant les pires compromissions. Elle était censée recruter son équipage en se saoulant dans des tavernes et le fidéliser à l'eau de vie. Après avoir sombré corps et bien une dizaine de fois, Sarah fut virtuellement tabassée puis violée (toujours virtuellement s'entend) par son équipage en pleine mutinerie. Quand il en eu fini d'elle, elle fut exposée au marché aux esclaves. Intuitivement, elle savait que ça ne lui arrivait pas pour de bon mais sa fierté en avait quand même pris un sacré coup. Elle se demanda ce que le sort pouvait encore lui réserver, essayant de recenser tout ce qu'elle connaissait comme genre de site. Sa crainte la plus vive, se retrouver sur le site "scrabble-vannes.ouvaton.org/" créé par l'un de ses partenaires de jeu étrange, Elixir. « mais que disait donc cette fameuse clause de retour » se demanda-t-elle ?


Modifié par Josami le 01/04/2006 20:49:16

delice

  hé ho l'autre, elle n'a même pas lu la clause Barbie ?

josami

Option 1 : elle a lu et oublié / 1 bis : elle a pas lu
Option 2 : Elle a lu et pas compris
Option 3 : elle sait pas ce que veut dire une clause
Option 4 : la clause fluctue au rythme des saisons, c'est une clause à feuilles caduques

 Sarah continuait donc à s'interroger quand le marchand  commenca a faire sa promo. Elle était toujours sur un etal du marché aux esclaves d'Ephèse.   Une "Doulos"!Le marchand exposait ses mamelles, devoilait ses dents, ventait la beauté de sa crinière  ( et oui depuis son expérience de capitaine de navire, Sarah avait les cheveux roux, les taches de rousseur qui vont avec, et une énorrrrrme poitrine !!!!) Bref le vendeur la considérait comme un animal à vendre et demandait un prix exhorbitant! Sarah jeta un regard fier sur la foule , flattée malgré elle d'etre une pouliche de valeur. Elle remarqua un bel étalon grec et prit la pose, fit des clins d'oeil, des sourires charmants en espérant bien qu'il se porte acquéreur.Cependant un petit homme trapu s'approcha et conclut l'affaire. C'était Xécanaphon. Merde j'ai dejà eu ma dose lacha t'elle repensant à l'équitage entier de marins à l'haleine avinée. Elle se rebella,mordit, cria, cracha. Mais une superbe gifle lui rabatit le caquet. Le nez dans la poussière, elle fut bourrée de coups de pieds, Xécanaphon, jurant, la menacant de l'offrir en sacrifice à une divinité. Il fallut bien se plier. Discipline, travail, nourriture, discipline, travail, nourriture, discipli... Sarah ne savait plus depuis quand elle était la "chose" de Xecanaphon, s'il sagissait de jours ou d'années. Elle n'avait aucune echappatoire puisque l'equipage avait vendu ses biens en meme temps que sa personne. Plus de miroir magique. Elle avait beau se concentrer, elle n'arrivait pas à se dématérialiser, maintenant persuadée que si elle était revenue dans sa chambre c' était surement parce que sa soeur l'avait voulu. Myrtille avait elle le pouvoir de la ramener? Etait-ce du a leur " jumélité"? Toujours est -il que Sarah était bloquée dans l'éphèse antique. Mais elle acquérait aux fils des jours plus de liberté et pouvait vagabonder dans les rues decouvrant ainsi les paysages et coutumes de ces temps anciens. Un jour revenant d'une commision pour Madameee, une amphore sous le bras, Sarah s'engouffra dans une impasse sombre qu'elle n'avait jamais visité avant. Au bout, un magasin tout aussi sinistre:" Chez  Kalanilos, marchand de curiosités". Elle pénétra dans la boutique pour découvrir de vieux manuscrits crasseux,  toutes sortes d' ingrédients glock pour pratiquer la sorcellerie. Au fond du magasin un rideau noir. Sarah se faufila discrètement. Une autre pièce  plus petite mais qui contenait des choses  bien plus intrigantes: Sous une vitrine une chaine qui une fois mise au cou promettait monts et merveilles, un tapis prétendu volant, une vieille lampe.. Sarah sourit sceptique, encore le coup du génie!  Et dans un coin de la pièce, un objet recouvert d'un drap. Son coeur s'emballa.Serait-il possible que?Non non. OUIIIIIi c'était bien lui, son miroir!! Elle n'hésita pas. "La maison" dit -elle je veux rentrer chez moi! Le miroir  lui montra ses enfants qui jouaient chez le concierge. Mais rien ne se passait. Elle ne pouvait pas les rejoindre. Sarah tenta de se souvenir de cette fameuse clause, mais rien a faire non plus, puisqu'elle ne l'avait pas lue!! Le miroir  l'absorba enfin et elle se retrouva dans... dans une page de yahoo games.
 Elle etait maintenant coincée entre deux pierres du diamond mine après avoir fait la marelle sur des dominos pendant des heures et des heures! Prisonnière du monde virtuel!!!  Elle songeait à ses enfants  pleurant et pleurant encore quand on décida enfin de sa nouvelle destination......pfff je parie que ca va encore mal finir!! Sarah s'appreta à faire face, courageuse , un nouvel espoir au fond du coeur : Myrtille...

à suivre....







Modifié par avosplumes le 03/04/2006 15:40:58

Aéna

 Prochain arret : GARE CENTRALE
En fond sonore un titre des black eyed peas.
Ses jambes la portèrent jusqu'a un magasin de vêtements. Ce fut le noir, à nouveau la musique, " let's get it started"....
 Sarah  se sentait changer. Avalanche de couleurs.
Tantot cheveux courts , longs, chapeautés, tressés, yeux bleus, verts, Blancs!, pantalons, jupes, kimono....  "let's get it started"..
Le choix se porta sur un  blouson noir, un  jean, bottes en cuir, bandana et lunettes police, le tout réhaussé par un taouage tête de mort sur le ventre et quelques peercings. Ressortie du mag, Sarah observa mieux les alentours. Rien à signaler  si ce n'est un décor  hyper coloré de jeu PC! Sarah chez les sims! Elle! une sims ou peut etre une urbz avec "permis de sortir" de  la maison!  
Elle commencait à percuter d'autant qu'elle avait dejà vu sa fille Léa y jouer. Elle allait devoir se farcir tous les ordres de " son joueur" genre aller aux chiottes  20 fois par jour, manger, faire la vaisselle, re chiotte, boire un café parce que ca fatigue! Traverser une pièce  c'est très long, environ 30 sims-minutes! Sans parler d'ameliorer ses compétences en fabriquant des nains pour les faire voler, des plantes carnivores, ou la bonne vieille méthode, en lisant un livre..
Elle courait meme le risque de se faire enlever par des extraterrestres si ON la faisait utiliser le télescope trop longtemps car ces messieurs les hommes verts n'aiment pas les voyeurs!! Ou encore de mourir de froid sur le chemin qui mène à sa boite aux lettres c'est a dire deux metres , ou  mourir bruler vive pour etre resté à coté, pas trop près mais à coté quand même' d'un barbecue ou d'une cheminée! Son maitre pourrait alors devenir riche et  vendre sa tombe pour 50 simflouz !!!
Ses pas furent dirigés vers un jeune urbz à crête d'iroquois. Elle y fut illico. Temps accéléré.Une serie d'ordres:
SALUER/ CANCANER /PARLER  /EN TAPER CINQ/ BREAK DANCE /EMBRASSER PASSIONNEMENT
 P..... Sarah savait que le résultat de cette manoeuvre était aléatoire: Soit le sims tombait fou amoureux pot de colle soit il se mettait à la detester , se facher, taper et  meme lui péter dessus!!!
... Let's get it started hey... Let's get it started... C'est ca commencons..


De son coté myrtille était toujours en train de consoler le vendeur, de plus en plus dégoutée. Il était là , donnant une foule d'informations décousues, sanglotant, repoussant,  pathétique. Elle crut comprendre qu'il s'appellait Pok ou Tok mais n'eut pas a reflechir  longtemps sur le sujet car son tel sonna. C'était  David vincent qui l'attendait deja depuis plus d'une heure! Myrtille avait completement zapé son rendez vous avec le charmant jeune homme. Une fois qu'elle l'eut rejoint elle put verifier a quel point il l'était... et peut etre meme un peu trop! Ils avaient bu un café et se promenaient maintenant au luxembourg. Le jeune homme restait distant et n'essayait meme pas de lui prendre la main. Trop prevenant, trop gentil, trop lisse. Il était peut etre de ceux qui  ne veulent rien précipiter, qui attendent le bon moment. Mais comment lui faire savoir qu'il fallait qu'il se bouge un peu. Il n'espérait quand meme pas qu'un jour elle se plante devant lui et lui sorte un : je suis prête!  Myrtille se sentait frustrée, exaspérée. Je ne suis pas une fille facile se répetait elle,je sais ce que je veux et je vais droit au but, c'est tout! Mais en ce moment elle n'était plus du tout sure de vouloir de cet homme mou voila! le bon mot.. Mou. Elle reflechissait au meilleur moyen de s'eclipser songeant aussi à ce que sa mère aimait bien lui répéter: plus un homme est beau plus il est nul au lit!!

Montre moi ton pied génie et vois si tu n'as pas comme moi au talon de la poussière terrestre! (V.Hugo)

delice

 Eh bé, on en apprend des trucs ici ! ;)

Gigolette

 
Pendant que Sarah était en train de faire joujou à l'intérieur même d'un jeu vidéo, Myrtille se rongeait les sangs. Comment avait-elle pu repousser ainsi David  ? Certes, le bellâtre était mou, visiblement maladroit, mal inspiré et inconsistant, mais elle avait été brusque de lui conseiller de retourner jouer sur le champ à « Single » (notons qu'elle ignorait que sa jumelle se fourvoyait déjà dans les « Sim's »). Elle aurait pu s'amuser un peu, le cuisiner, et trouver ainsi un alibi en or pour éviter de retourner illico garder les gamins de sa sœur. Myrtille revoyait la chemise boutonnée jusqu'au cou de ce brave David (ce n'était pas son véritable prénom, il lui avait dit d'une voix timide, mais elle en était restée à David) qui l'avait serrée jusqu'à engorgement. Il était plus doué au téléphone. Myrtille sentait que ce type aurait pu lui vendre n'importe quoi, même une boule de geisha, dans de bonnes dispositions. Mais là, il avait perdu tous ses moyens et aurait été incapable de lui troquer des agrumes au marché du coin. Cependant, elle regrettait de lui avoir fait le coup du presse-citron et de l'avoir jeté : Myrtille détestait l'acidité. « David » avait ramassé ses billes, après avoir tenu à peine un quart d'heure la confrontation, et s'en était retourné chez lui. Peiné, penaud et défait.

Qui est véritablement ce David Vincent ? Il existe bien.

Sébastien Frintrin se plaisait au boulot. Il avait décroché une bonne place chez Wanadoo et y travaillait depuis seulement quatre jours, avec opiniâtreté, tantôt comme « hotliner », tantôt comme responsable au service technique. Agé de vingt-sept ans, la mèche rebelle mais les yeux vitreux, presque maigre, il pliait comme un roseau. Ce grand dadais avait déjà souffert des pires quolibets au service militaire obligatoire : né en mille neuf cent soixante dix- neuf, il avait en effet incorporé le corps des « dernières bidasses » et n'en était pas sorti indemne. Il ne pouvait oublier les cris de cet adjudant de malheur, qui chaque matin le hélait d'un insupportable et irrémédiable « Frintrin, debout grand flandrin ! » qui parfois s'aggravait d'un « Tu te crois où, Frintrin ? A l'école de tapins ? ».

Il se souvenait du dernier entretien qu'il avait eu avant d'avoir plu à Wanadoo. Epouvantable. Sébastien, conscient de l'engouement suscité par la fin de carrière du numéro « 12 » et l'émergence des nouveaux services de renseignements téléphoniques, avait trouvé naturel de postuler à une de ces nouvelles entreprises, la plus proche de son domicile. Celle-ci s'appelait « PUTEL » et il en avait une impression mitigée dès le départ, ça ne sonnait pas très bien à l'oreille.  

Jeudi 6 avril 2006, 10h30

Sébastien s'avança vers le gigantesque bureau d'accueil du vaste complexe « PUTEL », aussi fourni et étendu qu'une galerie marchande, un lycée, une gare sans les courants d'air, une médiathèque. Il avait ouvert toutes les portes, franchi le hall avec détermination et attiré l'attention de la secrétaire, succédané physique de Laurence Boccolini, qui campait là hermétiquement depuis des lustres et dont on ne pouvait passer outre. Après un bref salut effectué d'un mouvement de menton, la mastodonte tendit un dossier d'inscription au nouvel arrivant. Il fallait y remplir tout un tas de colonnes, donner des réponses à des questions ineptes voire déplacées, écrire noir sur blanc sa situation familiale, ses identifiants, le type de contrat que l'on souhaitait, les horaires désirés. Sébastien crut bon de marquer son hostilité au contrat première embauche dans la partie « motivation » et choisit la durée indéterminée. Il s'agissait d'avoir du caractère, de l'ambition, nom de nom.

Sébastien allait rendre le stylo qu'il avait emprunté à Laurence B. quand tout à coup, un jeune homme distrait s'approcha de lui : physique de l'acteur américain Mickey Rooney au cœur des années quarante, petit, ramassé, il commença à bégayer en demandant de plus amples informations. Notre ami lui rendit ce service et l'aida même à cocher quelques cases. Se dirigea cinq minutes plus tard en compagnie d'une dizaine d'autres candidats au premier étage. Un jeune type et une jeune nana étaient venus les inviter à les suivre. La salle de réunion ressemblait à toutes les salles de réunion, avec l'incontournable tableau blanc disposé stratégiquement à quelques pas de la table ronde.  Sébastien ne comprit pas lorsque le jeune gars se pencha à l'oreille de sa collègue pour lui lancer sans grande discrétion : « Regarde-les ! Une vraie bande crache la mort ! ». Il se remémora la douceur de son adjudant, et eut la soudaine envie de prendre d'ores et déjà la quille. Mais se retint.
Il comprit l'allusion quelques minutes plus tard lorsqu'on lui exposa l'entourloupette. Mickey Rooney, les sept ou huit filles du groupe et lui étaient venus pour travailler aux renseignements téléphoniques. Mais les deux lascars –le gars et la fille, capables tous deux de sourires hautement hypocrites- n'avaient rien d'autre à proposer que des postes de chargé de clientèle autour d'une assurance à vendre. Une assurance hospitalière. Sébastien peinait à s'imaginer basculer dans la télévente la plus primaire, celle qui consistait à joindre des personnes en bonne santé pour tirer sur des ambulances et achalander au point d'insister.
Il interrompit la séance sans effectuer la simulation. Les rapaces firent une grimace polie. Sébastien s'éclipsa.  Imité aussitôt par Mickey Rooney. Ils dévalèrent les escaliers quatre à quatre, très en colère contre la tournure d'un entretien à vilipender, en bavardèrent longtemps, fumèrent, maudirent une ultime fois « PUTEL » avant d'en rire à gorge déployée.

Deux jours plus tard, il étaient conjointement embauchés par Wanadoo qui leur avait déballé le tapis rouge.  Sébastien Frintrin devint officiellement David Vincent, sa métamorphose lui plut. Mickey Rooney s'appelait autrement, mais pour David Vincent, plus que jamais, Mickey Rooney c'était Mickey Rooney. Son ami. Une légende à sa portée.

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Modifié par gigolette le 11/04/2006 22:48:44